Le rapport Humain-Cheval est particulièrement fort et intrigant : comment un enfant de 40kg peut-il gérer un animal d’une demi-tonne ? C’est la question que je me suis posée en réfléchissant aux ressources et origines de compétences en matière de Management et de Leadership. En plus de mes bientôt 15 années d’expérience professionnelle riches et intenses, j’ai eu la chance de pratiquer un sport incroyable pendant 15 ans également, depuis très jeune : l’équitation, et le saut d’obstacles.
Voici 3 grandes leçons de Leadership apprise dès le plus jeune âge
Emotions : le cheval sent tout avant nous, et ce n’est pas sans conséquence.
Peur et colère notamment, le cheval les ressentira. Selon son caractère il se soumettra (ce qui est triste et l’antithèse de la relation cavalier-cheval) ou à l’inverse se montrera agressif sans que l’on comprenne pourquoi. Spécial dédicae à Vikan, canasson qui cherchait systématiquement à mordre et taper dans le box à 10 ans, si on montrait le moindre signe de peur et qui était un agneau si on faisait preuve d’assertivité !
La leçon :
Mieux vaut apprendre à identifier et reconnaître ses émotions pour mieux s’en servir dans la relation et l’action, plutôt que les subir à notre insu, dégrader la relation, prendre de mauvaises décisions et voire même les regretter.
Outil & Cadre de référence :
Les premières étapes de la communication non violente : comment je me sens, de quoi ai-je besoin ?
Rapports de force : il faut être 2 pour tirer !
Le cheval qui durcit son mord, tire sur les rênes et impossible de le mettre dans de bonnes conditions (l’engager, tiens un autre terme de management) pour sauter les barres sans faute et sans lui faire mal à dos, ça parle à beaucoup de cavaliers !
La réponse : ton cheval tire ? Ouvre les doigts (sur les rênes) et tu verras que la pression va se relâcher !
La leçon :
Il ne s’agit pas de culpabilité mais de responsabilité. Quel ‘jeu’, rapport de force est en cours avec mon interlocuteur quand je pressens une tension ? Quel rôle est-ce que je joue consciemment ou pas dans ce duel ? Comment j’en sors ?
Outil & cadre de référence :
Analyse transactionnelle avec les Positions de Vie complété par Karpman et son triangle dramatique
Performance : gagner, oui mais pas à tout prix (pour ne pas blesser son cheval)
Aller au barrage, puis faire un classement, l’objectif de nombreux cavaliers de sauts d’obstacles. Amateurs comme pro. Néanmoins j’ai eu la chance d’avoir un coach qui nous incendiait si nous finissions au classement mais que c’était notre cheval qui avait tout sauvé et que nous avions mal monté. Pourquoi ? Il pourrait finir par se blesser, et cela n’est pas l’éthique de l’équitation : faciliter le saut du cheval. A l’inverse, plusieurs fois félicitée pour un parcours qui n’avait pas abouti à un classement mais où mon cheval était dans de super conditions.
La leçon :
Miser sur l’excellence et la performance à long terme, économiquement et humainement pérennes plutôt que d’essorer les compétences jusqu’à ce qu’elles brûlent ou partent.
Le cadre de référence :
Coaching humaniste : l’humain et son écologie prévalent sur l’objectif
Le trou dans la raquette :
Avec le cheval pas besoin de se parler, quoi que : le ton, la posture, ça il les reconnaît. Mais quid des mots à utiliser ?!
C’est là que #PCM #ProcessCom est quand même une bien belle addition : comment je dis ce que je dis, pour m’assurer d’être entendu et comprise par l’autre, et me connecter au meilleur de sa personne ? Plus d’infos ici sur nos prochaines formations inter à Marseille (contactez-nous pour une session intra pour vous et votre équipe)